Un homme ose parler de ce qu’il a vécu, du viol qu’il a subi.
Mon message va être long. Très long.
Ca faisait longtemps que j’envisageais de créer un groupe de parole comme celui que votre site permet.
Bravo. Et merci.
Moi qui suit pro-féministe depuis toujours, je considère que la lutte pour une société meilleure doit se faire sur tous les fronts de l’intolérance, de l’injustice et de la souffrance et que toutes se nourrissent. Le combat hoministe ne saurait que faire avancer le combat féministe et réciproquement.
Voici mon témoignage.
Je vais commencer par la fin.
J’ai été violé par mon ex-femme. Avec des crayons et des stylos. La souffrance était uniquement psychologique. Mais ces quelques viols en soi n’étaient qu’une goutte d’eau dans l’ampleur de la machine à détruire psychologique qu’elle avait mis en place.
Cette femme, fascinante par l’énorme assurance qu’elle dégage, sa puissance de séduction (pas la féminine) par le verbe et l’humour, sa puissance d’intimidation tacite avait séduit l’homme en moi qui enviait cette puissance. Péché d’orgueil, vanité, que sais-je.
Ce fut mon pacte faustien.
L’enfer.
En fait, il ne s’agit rien moins que de vampirisme. Dans tous ses aspects (puissance de séduction, enfermement, se nourrir de l’énergie vitale de l’autre pour combler un vide sidéral et mortifère intérieur, maintenir l’autre dans un état de vie permettant juste la production de ce sang là, mais pas la fuite).
Cette femme m’a fait terriblement souffrir. Quand j’ai réussi à m’échapper, en fuyant et me cacher chez ma soeur, elle m’a retrouvé. Et en hameçonnant mon amour pour mes enfants, elle a repris son emprise, puis m’a fait payer. 2 autolyses pour cesser d’être brisé en mille morceaux (psychologiquement, pas physiquement)
Quelques anecdotes pour votre site de violences très féminines.
Quelques fois (il suffit de quelques fois, c’est suffisamment traumatisant), lors de rares révoltes de ma part, elle se mettait de toute sa stature à 2mm de moi, me tapotait incessamment sur le haut de la tête (je suis un peu plus petit qu’elle) et me disait “ben qu’attends-tu? Frappe-moi, vas-y! Allez! Frappe-moi! Qu’attends-tu!”. Je suis profondément non violent (pas assez sans doute même) et évidemment je ne l’ai jamais touchée, mais que ce serait-il passé si je l’avais fait?… La réponse est évidente : elle se serait fait passer pour une femme battue et ça aurait marché.
Deuxième anecdote de manipulation féminine des biais sociétaux.
Un soir elle m’avait humilié une fois de plus en public.
Tôt le matin, de colère, souffrance, je décide de partir marcher. Je laisse un mot comme quoi je vais me balader. On était en vacances et rien n’était prévu cette journée là, mon absence de la matinée n’interférait en rien. Il m’a bien fallu la matinée pour me calmer dans la nature ; pour me faire cueillir au retour par les gendarmes. A la gendarmerie, elle était en pleurs disant qu’elle était inquiète, que j’avais fait par le passé des TS (publicité au passage), etc… les gendarmes et gendarmettes avaient beaucoup d’empathie pour elle et ils m’ont interdit de jamais repartir me promener de la sorte sans téléphone portable (!).
Une fois dans la voiture, elle m’a regardé en souriant en me disant “tu ne recommenceras pas?”
Troisième anecdote sur la prédation sexuelle.
On ne conçoit les agresseurs sexuels que masculins.
Lors de nos rapports, elle me faisait me coucher systématiquement sur le ventre, elle se couchait sur mon dos (elle pesait 90kg) et se masturbait contre moi en m’appuyant sur les épaules. Elle me faisait mal aux épaules, je serrais les dents la plupart du temps et parfois quand la douleur était trop forte lui demandais d’arrêter. Ce qu’elle ne faisait jamais. Depuis j’ai accepté l’idée que je refusais obstinément : c’est dans cette ascendance, cette domination, cette soumission manifestée par la souffrance retenue du sujet abstentifié qu’elle accédait à la jouissance.
Je voudrais parler de la violence sociale faite aux hommes lors des séparations.
Lors de notre séparation je désirais la garde alternée. Afin d’éviter cela, elle a évidemment emporté les enfants loin, chez sa nouvelle compagne, 10 jours avant l’audience que l’on avait convenue, en pleine année scolaire.
Lorsque je suis allé porter plainte à la gendarmerie, ils m’ont ri au nez : “mais puisque les enfants sont avec leur mère, où est le problème?”. Ils ont refusé ma plainte et sont devenus agressifs devant mon insistance.
La JAf a validé le fait accompli de l’éloignement écrivant “la construction d’une véritable relation père-enfant reposant davantage sur la qualité des relations entretenues que sur la fréquences des contacts”.
Lorsque j’ai osé dire la vérité à l’enquêtrice sociale, elle est devenue très agressive.
Elle s’est moquée de moi quand j’ai parlé des viols.
Ca c’est très très dur.
En fait, à chaque fois que j’en ai parlé (peu au final), en face, on a dans le meilleur des cas, un mur de silence, y compris du milieu des psys.
Car cette violence ne va pas dans le sens de l’acception usuelle… elle n’a pas de “case”.
Elle n’a pas de nom.
Ceci est très dur et notre société doit nommer et parler de cette violence là.
La médiation familiale aussi est un endroit où les préconceptions sont colossales.
Mon ex-femme en pleurant et mentant se faisait passer pour victime et la médiatrice de me considérer comme agresseur, et dans ces cas-là, il n’y a rien à faire, strictement que de constater qu’on est face à 2 femmes en colère, qui règlent un compte à un homme.
L’injustice est d’une portée inimaginable.
J’en aurais tant à raconter sur la manière dont le statut sacro-saint de la mère dans nos sociétés permet aux femmes malades (je parle plus spécifiquement de troubles de l’altérité) des abus d’une extrême violence pour le père, au moins comparables à la violence sociétale inverse faite aux femmes dans le champ du travail.
Votre démarche est fondamentale. Elle doit prendre de l’ampleur et vite car les souffrances sont grandes et le silence… broyant.
Merci. Vincent
J’ai vecu et subi des choses similaires….elle m’a envoyé derrière les barreaux,elle a instrumentalisé la justice aujourd’hui cela fair plus de deux ans que jattend une réponse du tribunal concernant la plainte que j’ai déposé contre elle pour viol et violences conjugal.merci pour votré témoignage vraiment.
Je l’ai toujours dit, les femmes également sont violentes…sans toutefois ensencer les hommes.
Et la juge d’application des peines à qui m’a incarcéré ne m’a même pas laissé une minute pour parler, je suis un homme donc coupable….c’est la juge “alibert madeleine ” une peste néo feministe ” j’ai déposé plainte et ça fait deux ans que jattend ! !!
Le féminisme guerrier fait plus de mal que de bien. Je compatis. Je crains qu’il ait encore de beaux jours devant lui vue la difficulté à faire entendre qu’on n’obtiendra pas gain de cause et respect par la violence.