Thérapie de couple: mieux vaut tôt que tard
Selon l’avis de plusieurs professionnels, les conjoints attendent trop longtemps avant de consulter lorsque le couple va mal. Les frustrations et les sources d’irritation en viennent à prendre beaucoup de place dans le quotidien et c’est souvent en dernier recours que l’on songera à la thérapie de couple. Michel* est père de deux garçons, âgés de 4 et 6 ans. À l’arrivée du deuxième enfant, son couple s’est mis à battre de l’aile jusqu’au jour où sa femme lui a avoué avoir eu une aventure avec un autre homme. « Nous étions conscients que ça n’allait pas bien entre nous. Nous avons pris nos distances chacun de notre côté. On minimisait les choses. Puis, elle m’a avoué son aventure. Ça nous a secoués. On s’est dit qu’on devait arranger ça, on ne pouvait pas laisser ça aller, surtout pour les enfants. On a rencontré un psychologue pendant deux mois. Mais malgré les efforts, on n’y est pas arrivés. Il était trop tard », confie l’homme de 43 ans.
OBSERVER LES SIGNAUX D’ALARME
Pour Yvon Dallaire, psychologue et auteur, à partir du moment où un des besoins légitimes de l’homme ou de la femme est frustré, le couple est en péril. « Que ce soit au niveau de la sexualité, de l’affection, de la confiance ou de la communication, s’il y a des choses qui sont frustrantes, le couple est sur la pente descendante. »
Du côté de Michel, comme c’est le cas de bien d’autres couples, l’option d’une démarche en thérapie conjugale n’a été considérée qu’à la toute fin.