Aucun bébé ne devrait entrer dans la vie sans connaître le plaisir rassurant des câlins et les joies fondamentales de la tendresse. Convaincus par cette évidence, aux États-Unis, de plus en plus d’hôpitaux font appel à des câlineurs bénévoles ! Objectif : palier les défaillances des mères en difficulté, notamment celles des mamans toxicomanes. Gros plan sur un magnifique projet…L’idée est on ne peut plus simple. Chaque volontaire est invité à dorloter, cajoler et bercer les nouveaux-nés, à leur prêter un maximum d’attention, à leur parler, à leur chanter des berceuses, en bref, à leur offrir tout l’amour auquel ils ont droit… mais dont ils sont malheureusement privés…
Les maternités américaines sont chaque année plus nombreuses à susciter ce genre de programmes dont les principaux « bénéficiaires » sont les bébés de mamans toxicomanes. Plus que les autres, ces nouveaux-nés ont en effet besoin d’un maximum de tendresse. D’abord parce que leurs mères peinent souvent à leur accorder de l’attention, mais aussi et surtout parce que leur naissance les a plongés dans une douloureuse période… de sevrage !
Sylvie Wieviorka, psychiatre, citée par le Huffington Post :
« Les nouveaux-nés de mère toujours consommatrice d’héroïne en fin de grossesse et au moment de l’accouchement présentent, peu de temps après la naissance, un syndrome de sevrage, associant hyperexcitabilité, hypertonie, troubles digestifs et respiratoires. L’interaction précoce mère-enfant se construira alors bien souvent dans un contexte difficile, avec une mère peu disponible psychiquement pour son enfant, souvent culpabilisée et un bébé irritable et difficile à satisfaire (…) Petit poids de naissance, périmètre crânien inférieur à la normale, surmortalité de mort subite du nourrisson, hyperexcitabilité, sont les principaux symptômes mentionnés dans de nombreuses études sur la question. »Beaucoup de ces bébés démarrent leur vie sous méthadone. C’est dire la dose d’amour dont ils ont besoin…Chez nous, point de câlineurs bénévoles pour aider ces gamins, mais quelques initiatives remarquables. Au CHU de Montpellier, par exemple, un accueil spécialisé des femmes enceintes toxicomanes existe depuis 1997. Résultat, alors qu’autrefois 60% des mamans toxicomanes plaçaient leurs enfants en foyer, aujourd’hui elles ne sont plus que 4% ! Un progrès spectaculaire…Chaque enfant a besoin d’amour et de contact humain. Des volontaires ?
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