Moi, Fina, enfant du divorce
Sylvie Hippolyte, Piriacaise depuis 12 ans, vient d’éditer une oeuvre autobiographique Les jeudis muets, moi, Fina, enfant du divorce. Livre autobiographique sur le thème de la maltraitance des enfants utilisés comme des armes contre l’ex-conjoint par un parent manipulateur, lorsque le divorce, mal préparé, est très conflictuel.
Les adultes chargés de la protection des enfants, ceux chargés de la défense de leurs droits, sont-ils suffisamment formés pour repérer de telles situations ?
Plus de dix années de mon enfance se sont passées dans la violence, la haine, le mensonge et la vengeance. Ma mère à qui la justice nous a confiées, mes deux sœurs et moi, a su berner tout le monde : juges, avocats, enquêteurs, famille, amis… Ces années-là ne peuvent pas s’oublier, elles méritaient bien un livre.
Dans son ouvrage, Sylvie Hippolyte livre aux lecteurs, un témoignage poignant sur les conséquences désastreuses d’un mauvais divorce. Il a laissé une empreinte profonde et indélébile dans le coeur des enfants.
Née au Havre en 1950, Sylvie Hippolyte est issue d’une lignée de Hauts-Normands. Le divorce de ses parents a tout fait basculer, leur vie et celle de leurs trois filles. Partagées entre une mère manipulatrice, motivée par une haine féroce envers son ex-conjoint et l’attente improbable d’un père rejeté, dépossédé de son rôle paternel. Elle lui confisquera ses trois filles, elle détruira en elles tout ce qui lui ressemble. « La machine à tuer le père, se met en place».
L’écriture comme refuge
La lecture était le seul refuge de l’auteure, et l’a conduite tout naturellement vers l’écriture dès l’âge de 13 ans. Toute petite, Sylvie Hippolyte sentait qu’elle écrirait un jour, son histoire d’enfant du divorce et prenait soin de garder près d’elle, son journal intime, pour ne rien oublier. Sa révolte, son refus de se dresser contre son père, elle le garde au plus profond d’elle-même. « Un enfant doit obéir ou être puni ».
Sa revanche viendra plus tard, à travers l’écriture de son livre. Son projet l’a fait tenir. Avec le temps, elle peut enfin regarder son enfance, droit dans les yeux.
Après cette période noire, elle connaît enfin le bonheur, auprès de son mari et de ses deux enfants. En 2001, elle décide de reprendre la plume, pour décrire cette enfance bafouée, meurtrie, pour ne rien oublier et rétablir la vérité.
Ce livre, elle veut l’adresser aux couples qui choisissent de se séparer, aux juges qui décident de la résidence des enfants, aux enquêteurs, aux enseignants, psychologues, éducateurs et leur dire : « Ouvrez les yeux, observez, décidez en toute connaissance, ne traitez rien à la légère. L’enfant n’est pas un bien dont on dispose».
Samedi 31 mai, Sylvie Hippolyte dédicacera son livre Les jeudis muets, moi, Fina, enfant du divorce, à la maison de la presse de Piriac, de 9 h 30 à 12 h et de 15 h 30 à 18 h. Le livre est actuellement en vente, à la maison de la presse de Piriac, de La Turballe, sur son site et à son domicile, 4, avenue de Kerjean, à Piriac.
Contacts : jeudismuets@gmail.com – http://jeudismuets.forumactif.org