Les mères maltraitantes
La psychanalyste Claude Halmos revient aujourd’hui sur la façon dont sont considérées les mères, dans les affaires de maltraitance.
Je ne peux évidemment ni parler de Cécile Bourgeon que je n’ai jamais rencontrée, ni commenter sa condamnation. Mais je crois que cette condamnation et, aujourd’hui, sa demande de libération, sont symptomatiques de la façon dont notre société considère les mères dans les affaires de maltraitance.
Difficile de concevoir l’idée de mères maltraitantes
Ce dont on se rend compte, quand on travaille sur le terrain, c’est que, dans leur majorité, les gens, mais aussi les institutions (les services sociaux, la justice) ont le plus grand mal à accepter l’idée qu’il puisse exister des mères maltraitantes. On admet – au moins en théorie – qu’il puisse y avoir des pères qui frappent leurs enfants, les maltraitent psychologiquement ou abusent d’eux sexuellement. Mais l’idée qu’une mère puisse agir de la même façon et y trouver du plaisir paraît inconcevable. Alors que cela existe.
Pourquoi est-ce inconcevable ?
Parce que cela va à l’encontre de l’image qu’a la mère dans notre société. Françoise Dolto (qui était une catholique pratiquante) avait coutume de dire que, dans notre société, l’image de la mère est toujours liée à celle de la “Sainte Vierge” de la religion catholique, (c’est à dire à une image sacrée de sainteté et de pureté) et que cela brouille tout. Ce n’est surement pas faux. Mais, même si l’on ne va pas jusque-là, il est clair que l’idée d’une mère maltraitante met à mal le mythe de l’instinct maternel.
Le “mythe” de l’instinct maternel
C’est un mythe parce que, chez les humains, les comportements ne sont jamais régis par l’instinct. Une femme ne devient pas automatiquement, parce qu’elle accouche, une mère capable d’aimer son enfant et de s’en occuper. Elle le devient par une série de processus psychiques. Et ces processus dépendent de ce qu’elle a elle-même vécu dans sa propre enfance, et de ce qu’elle a fait, ensuite, de ce “vécu”.
Quelles conséquences dans la réalité ?
Cette conception des mères a des conséquences énormes. D’abord parce que faire protéger un enfant victime d’une mère maltraitante est encore plus difficile que quand il l’est d’un père maltraitant. Et ensuite parce qu’il existe beaucoup de mères qui sont les complices tout à fait conscientes de pères maltraitants (elles les laissent par exemple, pour les garder, abuser de l’enfant). Et elles sont même parfois les metteurs en scène de l’inceste ou de la violence qu’il agit. Or elles ne sont quasiment jamais poursuivies. Parce qu’elles prétendent soit qu’elles ne savaient pas, ce qui est impossible, soit qu’elles étaient, elles aussi, terrorisées et donc victimes. Et la justice l’accepte parce que l’on préfère l’idée d’une mère victime à celle d’une mère coupable.
pourquoi passer pratiquement sous silence les mères pédophiles incestueuses, qui agissent seules, sans le père présent, entièrement pour leurs propres satisfactions. Elles sont les coupables directes des abus sexuels sur leurs enfants (fille ou garçon). Les garçons qui subissent les assaults sexuels, ont en plus des problèmes d’identité, et subissent une honte qui les empêchent souvent d’accepter qu’ils sont victime (à l’opposé d’une femme, un homme n’est pas une victime, donc une victime n’est pas un homme. Les garçons abusés sexuellement par leurs mères perdent leur identité masculine)
Le pire c’est que la mère maltraitante vous poursuit toute sa vie. La mienne a le don d’écrire des courriers larmoyants comme si c’était elle la victime. Vu ce qu’elle m’a fait subir, elle peut courir pour que je lui réponde. Je souffre encore au quotidien de ses actes, ce n’est pas pour en plus aller la plaindre. Mais je confirme: ni mon père, ni personne n’imagine ce dont elle est capable. Elle est ignoble mais se fait toujours passer pour innocente, fragile… Bref, il faudrait apprendre aux magistrats, aux médecins, et a tous a les détecter. Homme ou femme, c’est pareil: la haine n’a pas de genre. Je connais trop bien la sideration engendrée par ces violences. Je n’ai jamais porté plainte, mais je souhaite vraiment que les petites victimes soient aidées et soustraites a ces maltraitances ! Se reconstruire est très difficile.
Merci de votre témoignage. Je suis sûre qu’il va aider d’autres personnes.
Se reconstruire est difficile. Il faudrait apprendre aux magistrats, médecins…a reconnaitre ces manipulatrices: la mienne se fait passer pour une victime, sexualisé tout, bref, elle est folle, et 20 ans après, continue a vouloir me contacter !!! En manque de destruction. Bref, courrez, ne vous retournez pas, c’est une erreur de croire que ces pseudosmeres peuvent vouloir réellement changer. La mienne m’envoie des courriers totalement ambivalents ou évidemment, tout est de mafaute, ça en dit long sur sa remise en question. Courage : fuyez ! Et ne comptez par trop sur autrui : peu de gens acceptent la remise en cause du saint amour maternel ! Mais ne vous voilez pas la face : c’est une fumisterie, il n’y a pas d’instinct maternel. Certaines personnes font usage de leurs enfants pour leur petit confort personnel.
Victime de maltraitance maternelle jusqu’à mes 17 ans, âge auquel j’ai fui le domicile parental, j’ai compris que ce que l’on appelle communément “instinct maternel” n’est rien d’autre qu’un réflexe instinctif de protection, du plus fort au plus faible. Certains individus, dont des mères, en sont totalement dépourvus. Et aberration ultime de la nature, certaines personnes, dont des mères, jouissent du malheur et des souffrances qu’elles sont en capacité d’infliger à plus faibles, plus vulnérables qu’elles-mêmes. Le lien sacré mère-enfant, n’existe pas pour ces créatures malfaisantes et corrompues, tortionnaires sans coeur, sans cerveau et sans âme. Je hais ma mère. D’une haine glaciale, inaccessible au pardon, infinie et désespérée.
J’ai également été victime de mes 2 parents mais la pire a été ma mère, car même à 42 ans lorsqu’un jour elle m’a dit “mais tu n’es pas aimante, comme la fille de mes amis” et que je lui réponds “demande à tes amis s’ils l’ont traitée de pute et frappée pour en arriver là” et là, elle m’a répondu “mais je l’ai fait parce que tu le méritais, et tu mens, tu es folle”, voilà la rédemption de ma génitrice. Je n’ai que des souvenirs de violence d’eux aussi loin que je me souvienne, elle n’a ni été capable de me protéger de mon père qui me menaçait de mort dès que j’ouvrais la bouche, ni de son instinct de destruction…. et en public elle se faisait passer pour la victime de son mari et de sa fille, mais elle a toujours alimenté la violence de mon père. Et c’est si dur de se reconstruire que j’ai dû attendre 41 ans, alors que ma 1ère fille avait presque 1 an pour mettre 1 mot sur ce que j’ai vécu “la maltraitance”, car en effet j’ai dû croire que c’était normal. Je n’ai pas voulu d’enfant pendant longtemps car je disais “que j’avais peur qu’il soit comme moi; insupportable”, et j’ai dû recourir à la FIV pour ma 1ère. Sans compter le désamour qu’on a de soi, le manque de confiance, le manque de respect que l’on a aussi pour soi, on devient maltraitant avec soi même. Donc oui, il faut enfermer ces personnes car en plus elles vivent dans le déni: impossible de trouver une rédemption; pour elles c’est mérité et normal de faire subir cela à un enfant.