Le grand tabou des femmes incestueuses
Si dans l’écrasante majorité des cas, ce sont les hommes qui commettent un inceste, quelques femmes le font aussi. Ces violences sexuelles perpétrées par des mères, des sœurs ou autres femmes de la famille restent un tabou, dans l’ordre de l’impensable. Ce non-dit se reflète sur les survivants et jusque dans les instances juridiques ou policières, lorsque les survivants prennent la parole. L’association Face à l’inceste a mené une enquête auprès de ses adhérents et des professionnels des violences intrafamiliales relatant ces cas et a retenu les témoignages de neuf victimes, sur la quarantaine qui les avaient sollicitées pour répondre.
La violence sexuelle perpétrée par des femmes relève de l’exceptionnel. Dans le débat public et dans les sciences humaines et sociales, la question reste ainsi peu explorée. Ces femmes sont rares et leurs actes sont tellement noyés dans le flot de violences masculines qu’elles ne sont pas assez représentatives des violences incestueuses.
L’hyper maternage comme prétexte à la violence sexuelle serait courant chez les femmes incestueuses.