La violence des femmes: un tabou qui a la vie dure
Les plaies, les blessures, les drames, elle connaît. Psychiatre, professeur en médecine légale et experte auprès des tribunaux, la Française Liliane Daligand est confrontée depuis plusieurs décennies aux violences faites aux femmes, mais aussi à ces brutalités, nettement plus taboues, dont les femmes sont les auteures. Elle consacre un livre à celles qui abusent, maltraitent, tuent aussi parfois.
Kamikazes
Dans une interview qu’elle a accordé au «Matin Dimanche», Liliane Daligand évoque l’extrême violence des femmes kamikazes, les similitudes de leur jusqu’au-boutisme radicalisé avec celui des hommes.
Elle revient sur l’augmentation des comportements violents parmi les adolescentes, mais aussi sur la sidération que provoquent presque toujours les faits divers qui rapportent des actes de violences au féminin, ainsi que notre difficulté à les appréhender dans la mesure où l’image de la femme reste, encore et toujours, très fortement associée à la tendresse, la protection, la vie.