La peur, la culpabilité, l’enfermement,
Cette tyrannie du « un homme, ça a toujours envie » est réelle. Je l’ai connue aussi.
Je n’ai pas osé dire trop de fois que je n’avais pas envie. Les rares fois où je l’ai fait, ça a été une nuit blanche à subir la colère et la culpabilisation de ma conjointe. Pour finir à lui fournir ce qu’elle voulait, non qu’elle en ait encre envie, mais par principe.
La culpabilisation… grande arme sur ce sujet là.
Nous devons déculpabiliser les hommes. C’est un travail d’une très grande ampleur.
Après, je n’ai plus jamais osé dire que je n’avais pas envie. J’avais peur. Tellement peur.
Par contre elle, s’octroyait évidemment ce droit. En tout cas à l’époque où j’avais encore envie d’elle.
Cette dissymétrie socialement convenue est source de tyrannie : la femme est légitime de ne pas avoir le désir de l’acte sexuel, l’homme n’est pas légitime car, comme vous le dites « il a toujours envie ».
Mais pour moi. C’est allé bien au delà.
En 2010.
J’ai pris conscience de la nature pathologique et dangereuse de ma relation conjugale. J’ai fui, mais comme je l’ai expliqué dans mon témoignage, je suis revenu.
Je lui ai fait promettre 3 choses en revenant :
1. Me laisser avoir un téléphone portable
2. Me laisser maintenir un lien avec ma famille
3. Ne pas faire de 3° enfant
La 3° condition était liée au fait que j’aimais trop mes enfants pour leur fournir un couple parental aussi pathologique. Mon rêve a toujours été d’avoir une grande famille, mais pas comme ça.
Elle a évidemment acquiescé sur tout comme s’il s’agissait d’évidence.
J’ai demandé à ma famille de me tirer la sonnette d’alarme si jamais cela n’était pas respecté.
Ils m’ont répondu : « la sonnette d’alarme, on te la tire tout de suite. Tu sais parfaitement qu’elle ne respectera aucun de ces engagements, et qu’une fois retourné dans ses filets, on pourra tirer toutes les sonnettes que l’on veut, tu seras emprisonné ».
Evidemment. Ils avaient raison.
2 mois après, mon portable était devenu le sien.
4 mois après, elle me faisait porter plainte contre mon gré contre ma soeur qui avait prévenu, à juste titre, les gendarmes car je lui annonçais mes pensées suicidaires à cause de la souffrance et l’impasse conjugale.
12 mois après, elle était enceinte.
Le stade ultime du devoir conjugal perverti, c’est que l’homme n’a pas le droit de refuser de faire un enfant à une femme.
Je ne voulais pas. Mais je savais que si je le disais, ce serait une grande débauche de violence. J’avais tellement peur.
Elle m’a forcé à lui faire un troisième enfant.
Prologue 1.
Lorsque j’en ai parlé à l’enquêtrice sociale, lors de la procédure aux Affaires Familiales, elle s’est ri de moi en m’accusant de raconter des choses aberrantes pour me victimiser et faire passer la pauvre mère pour le bourreau qu’elle n’est pas. Son rapport a décrit ceci en le tournant de manière ridicule et accusatrice.
J’ai eu très honte.
Très honte de l’avoir dit.
Lors de la médiation familiale qui s’ensuivit, à ma demande, mon ex-conjointe m’a accusé d’avoir dit ça. Face au regard féminin de la médiatrice familiale, peu amène à mon endroit d’homme, j’ai baissé les yeux et nié.
Prologue 2.
Ce troisième enfant est une fille.
Que j’ai aimée dès ses premiers coups de pieds dans le ventre de sa mère. Que j’aime plus que tout.