Inceste : le tabou des mères qui savaient mais n’ont rien dit
Comment expliquer que certaines mères se taisent lorsqu’elles savent leur enfant victime d’inceste ? C’est la question dérangeante à laquelle ont tenté de répondre Karine Dusfour et Hélène Romano, dans leur livre « Inceste, quand les mères se taisent », à paraître mercredi 3 mai (Éd. Larousse, 18,95 euros). La première est réalisatrice de documentaires autour des violences sexuelles et intrafamiliales, autrice notamment de « Viols sur mineurs : Mon combat contre l’oubli ».
Dans cet ouvrage, cinq femmes et un homme décident de lever le silence et racontent l’inceste qu’ils ont subi durant leur enfance et la place que leur mère a joué. À travers leurs récits, auxquels vient s’ajouter celui d’une mère qui a décidé de témoigner, Hélène Romano et Karine Dusfour tentent de comprendre l’attitude de ces mères et pourquoi elles peuvent aller jusqu’à sacrifier leur enfant.
Sans jamais accuser ni diaboliser, les autrices proposent des éléments d’analyse, donnent des clés pour se reconstruire et encouragent la société à lutter collectivement contre l’impunité des auteurs d’agression.