Cinq ans de détention pour une mère incestueuse
La femme a pris le chemin du pénitencier vendredi, à la suite d’une suggestion commune des deux parties dans son dossier. Elle avait plaidé coupable, en décembre dernier, à une accusation d’exploitation sexuelle d’un adolescent sous sa responsabilité et d’agression sexuelle.
Ce plaidoyer de culpabilité rapide est d’ailleurs un des éléments qui ont été pris en cause dans la suggestion. L’accusée aurait pu écoper d’une peine encore plus sévère en allant en procès.
«Le plaidoyer a une valeur significative puisqu’un procès, dans les circonstances, aurait fait revivre le traumatisme, les souvenirs, des émotions à la victime», a plaidé le procureur de la Couronne, Me Michel Bérubé.
Le juge Stéphane Poulin a entériné la proposition, la qualifiant de «parfaitement approprié» vu la gravité du crime.
Deux événements distincts
La quinquagénaire avait abusé de son fils une première fois en 2013, lorsqu’il était âgé de 17 ans.
Quand ce dernier s’est confié à sa mère à propos d’une expérience sexuelle désagréable, la femme lui demande de voir son pénis, avant de le toucher et le masturber. Tant la mère que le fils étaient sous l’influence de l’alcool à ce moment.
Sept ans plus tard, alors que le jeune homme est âgé de 23 ans, sa mère lui demande d’avoir une relation sexuelle. Encore une fois, de l’alcool avait été consommé.
Devant le refus de la victime, elle le pousse sur le lit et le déshabille. Elle lui place ensuite ses organes génitaux au visage avant de s’installer devant lui, demandant qu’il la pénètre.
Le jeune homme avait refusé de s’exécuter, mais avait tout de même frotté son pénis sur les fesses de sa mère, affirmant que vu son état d’intoxication avancé, «elle ne ferait pas la différence».
«Il ne désirait pas être présent aujourd’hui, il désire seulement passer à autre chose, mais lors de sa déclaration avec les policiers, il avait affirmé qu’il se sentait dégueulasse, qu’il n’avait pas dormi de la nuit», a exposé Me Bérubé vendredi.
20 ans au registre des délinquants sexuels
En plus de sa peine de détention de cinq ans, la femme sera inscrite au registre des délinquants sexuels durant une période de 20 ans.
Elle ne pourra non plus entrer en contact avec son fils pour la durée de son incarcération.
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