Marie-Anne Houde
Le procès de Marie-Anne Houde est l’un des plus connus de l’histoire du Québec. Accusée du meurtre de sa belle-fille Aurore Gagnon, il a ouvert les yeux de la société sur les sévices commis à l’endroit des enfants. Plusieurs avancent que le cas de la jeune Aurore est à l’origine de la création de la Direction de la Protection de la Jeunesse (DPJ).
Le procès de Marie-Anne Houde se tint du 13 au 21 avril 1920. Les preuves démontrées ont de quoi glacer le sang. Par l’entremise de témoignages d’experts, de la fratrie d’Aurore et d’habitants du village de Fortierville, la Couronne a levé le voile sur toute une série de sévices endurés par Aurore. En outre, cette dernière fut battue à l’aide de fouets, d’un fer à repasser et d’un fer à friser, mal nourrie, ligotée, etc. Au dernier jour du procès, après seulement dix minutes de délibérations, le jury reconnut Marie-Anne Houde coupable de meurtre.
Celle que l’histoire connaîtra sous le surnom de La Marâtre est condamnée à la peine de mort par pendaison. Néanmoins, après une série de pétitions, sa sentence est transformée en peine de prison à vie. Souffrant d’un cancer, elle est libérée le 3 juillet 1935 et meurt le 12 mai de l’année suivante.
Megan Huntsman
Megan Huntsman purge actuellement une peine de prison à vie pour les meurtres de sept bambins ! En effet, entre 1996 et 2006, Huntsman a tué pas moins de sept de ses enfants en les étouffant. Elle les plaçait ensuite dans des boîtes qu’elle prenait soin de dissimuler dans le garage de sa résidence de Pleasant Grove.
Les policiers ont mis fin aux tueries de la mère après que le conjoint de cette dernière les ait appelés. Ce dernier fut consterné par l’horreur lorsqu’il a découvert le corps de l’un des enfants enveloppé dans du papier plastique. Apparemment, monsieur ignorait que sa conjointe était enceinte. Une fois, on ne dit pas, mais sept fois, il y a de quoi se poser des questions.
Lors de son témoignage en cour, Huntsman (qui a plaidé coupable) a blâmé sa dépendance aux narcotiques puis à l’alcool pour expliquer ses gestes.
Hu Chen
En avril 2014, Hu Chen et son conjoint ont une dispute sur le trottoir. Ce qui suit est difficile à imaginer.
Hystérique et enragée, Chen empoigne sa jeune fille à peine âgée de 14 mois et la lance sous un camion poids lourd. Malgré les tentatives du chauffeur complètement surpris, l’enfant est écrasée à mort. Or, l’histoire ne s’arrête pas là. À peine quelques minutes plus tard, Chen prend son garçon de six ans et le lance sur une autoroute dans le but qu’il soit lui aussi écrasé par une voiture. Fort heureusement, un passant s’est précipité entre les voitures et, en risquant sa propre vie, a réussi à sauver l’enfant d’une mort certaine.
Chen fut arrêtée et fait face à la peine de mort. Quant à son conjoint, suite aux tristes événements, il fut gardé à l’hôpital pour un choc nerveux sévère.
Claire Biggs
Devant composer avec une sévère dépendance aux drogues, Claire Biggs perd la garde de son premier enfant. Or, cela ne l’empêche pas d’avoir un autre enfant. Malgré la négligence présente avec son premier bambin, Biggs et son conjoint conservent la garde du second enfant, ce qui s’avérera fatal.
Biggs n’a aucunement veillé aux soins de son enfant. En fait, il fut torturé par la jeune mère au point où il dut être transporté à l’hôpital. Les médecins durent traiter les multiples blessures du nouveau-né, parmi lesquelles on dénombrait des cotes, un poignet et une épaule cassés. Malgré les efforts du personnel médical, l’enfant âgé d’à peine deux mois succomba à ses blessures.
Claire Biggs fut arrêtée et condamnée à la prison. À l’intérieur des murs, d’autres détenues entendirent ce qu’elle a fait et décidèrent de venger l’enfant. Biggs fut sévèrement battue en raison de ses agissements et ostracisée par les autres prisonnières.
Sonia Blanchette
L’histoire de Sonia Blanchette a secoué le Québec. Dépressive, cette mère de famille a noyé ses trois enfants alors qu’elle ne devait pas se retrouver seule avec eux. Effectivement, elle ne pouvait être avec ses enfants qu’en présence de sa mère. Cette dernière s’étant absentée quelques instants, Blanchette eut le temps de noyer ses enfants âgés de 5, 4 et 2 ans.
En attente de son procès, la mère de famille entama une grève de la faim. Les autorités carcérales la gavèrent malgré sa volonté afin qu’elle ne meure pas, mais les avocats de la prévenue se saisirent de l’affaire et demandèrent au tribunal qu’on cesse d’alimenter leur cliente contre son gré. Les agents correctionnels n’eurent d’autre choix que de se plier à sa volonté.
En janvier 2015, amaigrie et ne pesant plus que 36 kilos, Sonia Blanchette mourut à l’hôpital du Sacré-Coeur. Elle avait explicitement mentionné qu’elle ne voulait pas qu’on la ranime si elle trépassait. Elle ne fit ainsi jamais face aux accusations de triple meurtre qui pesaient contre elle.