Accusée de “violences physiques et psychologiques” contre 21 enfants
La directrice d’une école maternelle de Feytiat, un petit village au sud-est de Limoges, est soupçonnée de “violences physiques et psychologiques” contre 21 enfants. Elle a été déférée ce jeudi.
Que s’est-il passé derrière l’enceinte de l’école maternelle de Feytiat, un petit village au sud-est de Limoges? La directrice de l’établissement, qui enseigne également en petite section de maternelle, a été déférée ce jeudi après-midi: elle est accusée de “violences physiques et psychologiques” contre 21 enfants au cours des quatre dernières années. Le point sur l’affaire.
Que lui reproche-t-on?
L’inspection académique assure avoir été avertie le 11 février de la situation par des courriers de parents d’élève. “Ils nous ont informé que cette institutrice, également directrice de l’école, avait eu des gestes et des paroles inadaptées à l’égard d’enfants de trois ans”, explique-t-on. Parallèlement, une information judiciaire a été ouverte.
“Nous avons réuni de nombreux témoignages: tapes sur la nuque, enfants secoués, témoignages de tout petits racontant leur angoisse d’être mis dans le ‘placard aux sorcières’, humiliations, brimades… La liste est sans fin”, a confié une mère de famille, porte-parole d’un collectif formé par les parents des victimes présumées. Une source proche de l’enquête a fait état de “méthodes de travail, disons à l’ancienne, c’est-à-dire assez violentes”. Au cours de la dernière année, une quinzaine d’enfants seraient concernés, dont trois particulièrement.
Placée en garde à vue mercredi matin, l’enseignante a été déférée ce jeudi: “Lui sont reprochés des faits de violences sur mineurs” contre 21 enfants au cours des quatre dernières années, précise le procureur de la République. “L’enseignante doit à présent passer devant le juge des libertés et de la détention en vue d’un placement sous contrôle judiciaire sollicité par le ministère public.”
Quand a-t-elle été écartée?
Une cellule d’urgence a été mise en place par le rectorat dès les premières alertes des parents d’élèves afin d’examiner son cas et d’écarter l’enseignante de l’établissement. “Elle s’est mise en congé maladie pendant les vacances de février, indiqué l’inspection académique. Si ce congé venait à se terminer avant la fin de l’instruction, nous la suspendrons à titre préventif.”
Qui est-elle?
L’institutrice, âgée de 48 ans, travaillait depuis de nombreuses années dans l’académie de Haute-Vienne. “Elle a fait plusieurs établissements sans jamais faire l’objet d’aucun signalement. Rien ne figurait dans son dossier nous laissant envisager de tels faits”, assure l’inspection d’académie.
L’express.fr