Une mère soupçonnée d’avoir violenté son fils de deux ans et demi
Une jeune mère de famille de Poitiers se trouve, ce vendredi 2 octobre 2020, devant un juge d’instruction. Elle est soupçonnée d’avoir violenté son fils de deux ans et demi. Son compagnon et le frère de ce dernier sont aussi présentés au juge.
Les voisins craignaient le pire, le parquet de Poitiers tempère les mauvaises nouvelles qui circulent.
Le pronostic vital du petit garçon de deux ans et demi, vivant dans le quartier des Trois-Cités de Poitiers, n’est pas engagé.
“Il présente des lésions sérieuses“, indique cependant le procureur de la République adjoint Jean-Dominique Trippier.
Le parquet n’a pas souhaité confirmer si l’enfant avait bien été victime de morsures, de blessures provoquées par des coups de barre ou de bâton et des brûlures au fer à repasser.
Sa mère, une toute jeune femme, est soupçonnée de ces violences signalées le mercredi 30 septembre 2020 quand l’enfant a été admis au CHU de Poitiers.
Violences habituelles et privation d’aliments
Elle a été placée en garde à vue au commissariat de Poitiers, ainsi que son compagnon et le frère de ce dernier. Tout le monde vivait dans le même logement.
Les premières investigations laissent apparaître qu’il y a une scène violente le jour de l’admission de l’enfant aux urgences. Mais, des violences plus anciennes sont suspectées.
Une fillette de quatre ans, soeur aînée du petit garçon victime de mauvais traitements, faisait déjà l’objet d’une décision de placement, sans que le parquet puisse préciser à ce stade, s’il était la conséquence de faits similaires.
Les trois personnes interpellées dans le cadre de cette enquête se trouvent actuellement chez le juge d’instruction.
Le parquet de Poitiers avait ouvert une information judiciaire pour des violences habituelles sur un mineur de moins de 15 ans par ascendant, non-dénonciation de ces violences et privation d’aliments.
C’est le juge d’instruction qui va désormais piloter les investigations pour déterminer exactement l’étendue des violences subies par le petit garçon et pour établir si sa grande soeur en a aussi été la victime.
Le placement en détention provisoire des trois suspects sera requis par le parquet lors de leur passage devant le juge des libertés et de la détention.