Un enfant sur cinq a été sexuellement abusé, d’où le titre du film de Karl Zéro. Qui, au gouvernement, peut prendre des mesures pour défendre les enfants ? Certainement pas Eric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice, celui qui a obtenu l’acquittement de la plupart des accusés de l’affaire d’Outreau après avoir effrayé les enfants abusés… (lire La pédocratie à la française, de Jacques Thomet, pp 88-103, voir Outreau, l’autre vérité, documentaire de Serge Garde).
Les réseaux pédocriminels
En Belgique, l’affaire Dutroux a, un bref moment, attiré l’attention du public sur les réseaux pédocriminels, les dysfonctionnements de la police et de la justice. En France, Émile Louis, Fourniret, Emile Louis ont été jugés comme de simples prédateurs isolés…
Une question cruciale a été négligée : de quoi vivaient ces sérial killers qui tuaient des enfants (ce qui ne rapporte rien) et en enlevaient pour les fournir à d’autres ? Un enfant de moins de huit ans vaut 22 000 francs, selon un témoignage.
Entre 2018 et 2020, 18 000 enfants de migrants ont disparu en Europe dans le silence assourdissant des médias.
Le tueur au visage grêlé, François Vérove, pédocriminel notoire, a sévi trente-cinq ans avant d’être arrêté. C’était un ancien gendarme affecté à la brigade des mineurs. Il s’est suicidé avant d’être entendu. Michel Joubrel, substitut près du procureur général près la Cour d’appel de Versailles, est condamné en 2006. Plus de 16 000 fichiers, photos et vidéos de pornographie enfantine ont été saisis sur son ordinateur. Il encourait cinq ans de prison, mais n’a écopé que de 8 mois avec sursis et 1000 € d’amende. Il avait auparavant fait muter sa collègue Martine Bouillon qui avait eu le courage de parler de charniers d’enfants en Ile de France devant la télévision. Une enquête judiciaire aurait été en cours. La Justice dément.
Depuis, le scandale Epstein a mis en lumière la réalité et l’ampleur des réseaux pédophiles. Des vidéos se monnaient 20 000 €.
Les prédateurs de l’oligarchie restent impunis
Un exemple récent : Olivier Duhamel (lire La familia grande de Camille Kouchner, au Seuil) présidait Le Siècle, il était le bras droit de Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, garant des lois. Il fait partie de l’oligarchie. Pas de bol, le compagnon de Camille Kouchner, Louis Dreyfus, aussi. Il est président du directoire du Monde. S’il avait été un salarié lambda, nul doute que le même livre n’aurait pas été publié ou par une toute petite maison d’édition sans grand réseau de distribution. Depuis la publication hyper médiatisée du livre, de toute façon rien n’a changé, selon le témoignage d’une avocate.
Lorsque les victimes dépassent leur amnésie traumatique, qui les a handicapées dans la construction de leur vie, les faits sont en général prescrits. Il faut avoir moins de 48 ans pour porter plainte en cas de viol sur mineur, sinon ce poids restera non exprimé devant la justice et la société jusqu’à la fin des jours des victimes. Et qui a les moyens de payer un avocat pendant des années ? Sans avoir été crues, les victimes du silence, devenues adultes, risquent de faire subir ce qu’elle ont vécu.
Une loi pour rien
Le scandale Duhamel accouche d’une souris : la loi du 21 avril 2021 « visant à protéger les mineurs des crimes et délits sexuels et de l’inceste », modifiée, amendée et même dangereuse sous certains aspects. Pour donner une idée de l’atmosphère : Annick Billon, la sénatrice qui a proposé la loi, déclare : « Il peut y avoir des enfants qui sont consentants. Et ça il ne faut pas l’oublier. »
Dupond-Moretti, au lieu de se comporter en ministre, redevient l’avocat des prédateurs de l’affaire d’Outreau (vidéo : 17’20 – 19’12) : « On peut pas criminaliser quand même des relations consenties entre un mineur de sept… de dix-sept ans par exemple et sa tante de dix-huit qui n’ont, qui n’a aucune autorité sur lui. […] Et même, si on cherche bien, on peut connaître des couples qui se sont connus avec cet écart d’âge et qui vingt ans après sont toujours ensemble. On fait quoi là ? On dit mais il y avait un crime ? » (Applaudissements dans l’Assemblée.) « Je ne veux pas être le censeur de la sexualité de nos adolescents », ajoute l’avocat Dupont-Moretti.
L’Assemblée protège le couple présidentiel
Les députés ont reconnu dans l’intervention de Me Dupond-Moretti, une allusion au couple présidentiel, sauf que l’écart d’âge entre Brigitte Trogneux et Emmanuel Macron n’était pas d’un an, ni même de vingt ans comme leur équipe marketing l’affirme, mais de 25 ans. Lorsqu’ils se sont connus, elle n’avait pas 36 ans et lui 17 (d’où le lapsus de Dupond-Moretti), mais elle avait 39 ans et lui 14 (Faits & Documents, n° 497, p. 4). Alors, oui, il y a bien eu abus sur mineur puisque « la différence d’âge entre le majeur et le mineur est d’au moins cinq ans ».
Les concepts foireux de la Justice
Le syndrome d’aliénation parentale a été bien utile à la Justice pour réduire au silence les plaintes des enfants (95 % sont classées sans suite). Il s’agit d’un concept inventé par Richard Gardner, psychiatre, autoproclamé expert près des tribunaux, qui se suicidera pour échapper à un procès pour pédophilie. Autre fou dangereux, Alfred Kinsey a inventé les droits sexuels des enfants. Même l’OMS a validé les propositions de pédophiles qui soutenaient qu’il fallait initier les enfants au plaisir sexuel dès la maternelle. En France l’expert judiciaire Paul Bensussan, tenant du syndrome d’aliénation parentale, a non seulement été le seul expert à ne pas avoir rencontré les enfants lors de l’affaire d’Outreau, mais il a eu le culot de laisser entendre qu’ils avaient tous menti. Le DSM5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, et des troubles psychiatriques) qui sert de référence aux tribunaux, a refusé, malgré les pressions, de faire entrer dans son lexique le syndrome d’aliénation parentale.
Le syndrome de Münchhausen par procuration, lui, fait partie de la panoplie du DSM5. Les magistrats s’en servent pour anéantir la parole des victimes et des mères lorsqu’elles portent plainte. Il s’agirait d’« un trouble factice par lequel une personne, généralement la mère, provoque ou simule chez l’enfant une pathologie organique, puis fait appel au médecin avec pour conséquence de le soumettre à des explorations, à des traitements inutiles, voire dangereux ».
Le fantasme de l’inceste selon les disciples de Freud (Dolto & Cie) a servi à disqualifier l’enfant, ce pervers polymorphe dès la naissance et surtout jamais physiquement victime de la bonne société viennoise de l’époque de Freud. La parole de l’enfant est de l’ordre du fantasme, de l’imaginaire et même, face à un tribunal, du mensonge.
Pas d’aide institutionnelle pour les victimes de pédophiles
Les médecins ne sont pas épaulés par la police et la Justice. Ils risquent même l’interdiction d’exercer, s’ils signalent un cas d’inceste. Ainsi, le chirurgien Joël Le Scouarnec a-t-il pu violer 349 enfants pendant trente ans, malgré les signalements répétés de plusieurs confrères.
En France, il faut que l’enfant prouve le viol. Le mis en cause n’a pas à faire la démonstration de son innocence. Or des lésions génitales sont rares. La preuve est donc impossible.
Pharos, la plateforme française (qui sert aussi contre les terroristes et les escrocs), est impuissante : ils ne sont que 20 policiers et gendarmes pour la faire fonctionner (à comparer avec les 45 millions d’images pédo-pornographiques qui circulent annuellement).
Pédophilie : toute la société est touchée
– L’Eglise a avoué les actes de pédophilie commis dans ses institutions,
– l’Education nationale se tait (c’est l’omerta ou des peines légères, les syndicats d’enseignants respectent le tabou). Romain Farina, directeur d’école, a eu le temps de commettre 60 agressions (la première accusation ayant été classée sans suite), avant de se suicider en prison. Najat Vallaud-Belkassem, ministre de l’Education nationale, a déclaré son soutien à la famille de Romain Farina, sans un mot pour ses victimes.
– Les DASS (aide sociale à l’enfance) accueillent des enfants violés, qui seront à nouveau violés à la DASS.
Notables, politiques, magistrats, policiers, se protègent entre eux. Ça finit par se voir. Les violences sexuelles ont pourtant lieu dans toutes les classes sociales. Quand n’est pas le pouvoir et l’argent, c’est l’ignorance qui protège les criminels. Les politiques tellement prompts à coller un masque sur la bouche et le nez des enfants et les vacciner pour les protéger d’une maladie qu’ils n’auront pas, prennent beaucoup moins au sérieux les agressions sexuelles qui frappent un enfant sur cinq. Des parents qui ont autorisé leurs enfants à courir le risque d’une vaccination expérimentale, sont-ils à même de les défendre ?
Jacqueline pour Le Média en 4-4-2
Bonjour,
Je partage entièrement votre profonde révolte, voire dégoût.
Ce combat à mener est urgent, et votre article le nourrit fort bien.
Cependant, je me dois de réagir sur un point.
On ne peut nier que l’emprise mentale existe. Bien sûr, pour tous les gens qui ne l’ont jamais connue, elle semble inconcevable.
Mais l’emprise mentale est reconnue en psychiatrie et dans le DSM V.
Dès lors, comment nier qu’un parent abusif puisse utiliser son emprise sur un enfant pour le manipuler pour satisfaire ses propres désirs ? Et si ces désirs sont de nuire à l’autre parent ? Nier cette terrible réalité est un déni terrible, absolument terrible.
Soyons tous vigilants dans ce que nous disons exister ou ne pas exister.
Vincent